En décembre dernier, les agriculteurs ont manifesté à plusieurs reprises au sujet de la PAC. Pourquoi ont-ils manifesté ? Quel est l’objectif de la PAC ? On vous l’explique en bref et en clair !
La PAC, c’est la politique agricole commune. Après la seconde guerre mondiale, assurer l’approvisionnement alimentaire à des prix abordables était une priorité, et c’était l’objectif premier de la PAC. Au fil du temps, les missions des agriculteurs dans le cadre de cette politique européenne se sont diversifiées.
Les préoccupations environnementales, de qualité sanitaire des productions, de bien-être animal… sont désormais, et c’est normal, bien présentes dans la PAC. Les agriculteurs ont un nombre important de règles strictes à respecter pour nourrir leurs concitoyens, tout en étant très attentifs à ces diverses normes. S’ils ne les respectent pas, ils sont sévèrement sanctionnés et perdent une part des aides allouées.
Au-delà de cet aspect réglementaire, les agriculteurs, qui sont des citoyens comme les autres, ont évidemment pleinement conscience des défis qui se posent à notre société, en particulier en matière de climat. Leur rôle dans la lutte contre le changement climatique, ils comptent bien l’assumer, et être des acteurs d’évolution vers plus de durabilité.
S’ils ont manifesté en décembre dernier, c’est précisément pour pouvoir s’appuyer sur une PAC solide, qui motive des jeunes à s’engager dans la profession (c’est une difficulté majeure du secteur aujourd’hui), qui permette à tous les agriculteurs de renforcer leur engagement environnemental et climatique sans mettre davantage en danger la santé économique de leur ferme, qui est déjà précaire dans de très nombreux cas. C’est aussi parce que les propositions sur la table leur faisaient craindre une diminution de la production européenne et donc la perte de notre autonomie alimentaire. Le risque, c’est une alimentation à 2 vitesses : locale, de haute qualité et respectueuse de l’environnement pour les consommateurs aisés, ou de qualité moindre sur le plan sanitaire et environnemental, venue d’autres régions du monde, pour les familles plus modestes.
Ce modèle, les agriculteurs n’en veulent pas : il n’est bon ni pour notre agriculture familiale, ni pour notre planète, ni pour la qualité de notre alimentation.
Votre soutien citoyen lors des actions de décembre montre que vous avez perçu l’importance de ces enjeux. Merci à vous ! Et n’oubliez pas…mangez wallon, c’est bon !