Plan Maya – Qui sont les pollinisateurs sauvages ?
Crédit photo : N. Vereecken et P. Colomb
Lorsque l’on aborde le sujet de la pollinisation des plantes à fleurs, la première espèce qui vient à l’esprit est l’abeille domestique, Apis mellifera. Cependant, d’autres insectes sauvages jouent également un rôle primordial dans la pollinisation des plantes à fleurs. Dans nos régions, les principaux groupes de pollinisateurs sont les diptères, les coléoptères, les lépidoptères et les hyménoptères.
- Les Diptères
Les diptères ou « mouches sont particulièrement actifs sur et à proximité des fleurs. On les associe parfois, à tort, à des nuisances ou à des environnements pollués. Pourtant, ces insectes jouent un rôle indéniable dans le contrôle des ravageurs de nos cultures et de nos jardins. Leur contribution précise dans la pollinisation est cependant encore mal cernée. Parmi les diptères, les syrphes, dont l’allure générale rappelle celle de bourdons ou d’abeilles, constituent un groupe extrêmement diversifié en Belgique avec près de 340 espèces. Ils sont considérés comme de très bons pollinisateurs… de quoi motiver leur accueil dans les espaces verts et les jardins !
- Les Coléoptères
Les coléoptères ou « scarabées » sont communs sur les fleurs dont ils consomment le pollen. Certains coléoptères, comme les cétoines ou les trichies, peuvent, en raison des poils présents sur certaines parties de leur corps, s’avérer être des pollinisateurs efficaces pour diverses plantes.
- Les Lépidoptères
Les lépidoptères ou « papillons » se nourrissent du nectar prélevé à l’aide de leur longue langue, ce qui contraint quelque peu leurs choix alimentaires. Ils visitent principalement les plantes à corolle profonde et très nectarifères.
- Les Hyménoptères
Ce sont essentiellement les guêpes, fourmis, abeilles et bourdons. Le rôle des abeilles et des bourdons dans la pollinisation est bien plus significatif. L’abeille mellifère ou domestique (Apis mellifera) est bien connue de tous, notamment en raison des différents produits dérivés de la ruche (miel, propolis, pollen, etc.). Pourtant, environ 400 autres espèces d’abeilles répertoriées en Belgique jouent un rôle tout aussi essentiel que celui de l’abeille mellifère en matière de pollinisation. Cette biodiversité fonctionnelle rend une multitude de services à nos écosystèmes et améliore indéniablement notre quotidien, du paysage à l’assiette. Parmi ces abeilles, outre l’abeille mellifère, on distingue deux grands groupes d’espèces facilement et rapidement différenciables par tous :
– les bourdons (abeilles du genre Bombus), espèces le plus souvent de grande taille, très velues, capables de parcourir de grandes distances dans nos paysages. Il en existe une vingtaine d’espèces en Belgique, toutes sociales et présentes sur une très large gamme de fleurs sauvages et cultivées.
– les abeilles sauvages solitaires et sociales qui appartiennent à six familles différentes, dont la taille, la couleur, la forme et le comportement sont très variables d’une espèce à l’autre et dont le degré de spécialisation écologique varie d’un extrême à l’autre.
Les pollinisateurs sont d’une importance capitale pour la reproduction des plantes à fleurs sauvages et cultivées. Ils assurent inlassablement le transfert de pollen d’une fleur à l’autre, étape indispensable à la reproduction sexuée des plantes à fleurs. Chez nous, environ 75 % des plantes à fleurs sauvages et 84 % des espèces cultivées dépendent des insectes pour leur reproduction. La conservation des pollinisateurs est essentielle pour le maintien de notre flore indigène et de la santé de nos écosystèmes, tant ruraux qu’urbains. Elle joue également un rôle déterminant dans notre alimentation puisque les produits issus de l’agriculture en dépendent soit directement (fruits), soit indirectement (semences). Ce sont les raisons pour lesquelles la commune de Pont-à-Celles est signataire du Plan MAYA initié par la Wallonie.
Sources :
http://sapoll.eu/sapoll/qui-sont-les-pollinisateurs-sauvages/
http://environnement.wallonie.be/publi/fleurissement-vf.pdf